Sanctuariser les permanences du territoire : logement étudiant à Pantin
Projet de Master
Studio : Ruines contemporaines
Professeur : Mathias Gervais de Lafond
Professeures invitées :
Julia Andreone, Valentine Guichardaz.
ENSA Paris-Malaquais 2023
La première partie d’analyse du territoire a permis de soulever un premier problème, ou comment les épisodes de la ville de Pantin sont dépendants de la construction des infrastructures parisiennes. Dès le XVIIIe s. Pantin est un hameau qui se voit traversé par les chemins parisiens. Elle est une étape de la route de Bondy, aujourd’hui l’avenue Jean Lolive vers le Bois de Retz, dont la matière première sera acheminée vers Paris grâce à la construction du canal de l’Ourcq dès le XVIe s. Ces premières infrastructures continueront avec les fortifications et l’enceinte de Thiers dès 1840, le chemin de fer ainsi que la gare de triage vers l’Est de la France (1850) mais encore le cimetière parisien de Pantin ainsi que la Cité des Courtillières en 1956. C’est toute cette politique de dépendances parisiennes, qui feront de Pantin un territoire périphérique utile à Paris, ce qui n’est pas le cas de toutes les villes de la petite couronne parisienne.
Le projet veut répondre à deux intentions, la première serait l’agrandissement de Paris au delà du périphérique et son effacement futur nécessaire. Pantin se densifie déjà vers cette perspective avec une architecture semblable à Paris, qui s’ancre dans le XIXe s. autour du modèle de l’immeuble et des percées haussmannienne. La deuxième intention est d’assumer la nécessité pour Paris de construire du logement étudiant. Ceci en paradoxe avec les politiques de décentralisation, avec une importance donnée ici à l’imaginaire parisien pour les étudiants. Un projet qui sortirait du modèle du Crous, sur le modèle reconnu de la Cité Internationale Universitaire internationale adjacente au Parc Montsouris.
C’est par un projet urbain de sanctuarisation de la voie ferrée – qui ne peut pas être démolie – qui permettrait donc un parc pour la ville, que nous avons choisi de répondre à ces questions. L’ensemble des espaces futurs se développeront sur un temps très long, nous démontrons ici un îlot à titre d’exemple.
Seuil du sauvage : l’architecture des gens abîmés
Projet de Master
Studio : Chine/France Architecture des ressources
Professeurs : Marc Benard, Martin Minost.
Professeurs invités : Bruno-Jean Hubert, Hugues Villiaumey.
ENSA Paris-Malaquais 2022
Je ne suis pas sûr de croire parfaitement à l’architecture. Si un usage, un programme définirait ce que je dois faire ici, exactement ici, alors ça ce n’est pas vrai. Je ne vais pas faire ici, ce que je dois y faire. Et d’ailleurs, personne ne fait cela.
Une architecture qui n’est alors que son propre langage, cela est déjà une abstraction parce qu’elle est aussi, elle-même, tout aussi fausse. Elle n’existe pas. Pourtant, c’est la seule solution que nous pouvons apporter, aux formes d’une architecture générique. Générique et libertaire, chacun possède quelque chose et en fait ce qu’il veut. Ici, vous faites ce que vous voulez de cette nature, moi ce que je dis, c’est juste regardez c’est déjà autre chose.
Je vous donne seulement un espace, un lieu, pour déjà regarder. Attendre ici, se poser ici, enfin parfois surtout autre chose. Une cabane, une citadelle et un amphithéâtre. Quand on les sort de leur contexte historique, ils possèdent cette valeur d’artefact, immédiat. Ces formes donnent déjà, parce qu’elles ne veulent plus rien dire, une appropriation directe.
Ici ce grand espace sauvage, défini pourtant par des usages urbains, est déjà protégé. Ce que je propose, c’est de symboliser cette différence de milieux par une architecture générique et libertaire. Par une architecture de grille, qui me permet en toute fragilité de ne pas choisir pourquoi ceci est comme cela, et de dire quoi faire là-bas, exactement.
Arles, la différence du rural : méthodologies de la récurrence.
Projet de Master
Studio : Rural Nouveau
Professeurs : Steven Melemis, Marc Armengaud.
ENSA Paris-Malaquais 2022
Ceci est maintenant une évidence, il n’y a pas de projet ici. Enfin il n’y a pas de simulation du projet. Car le projet en école d’architecture, simule voire fantasme dans la virtualité du contexte universitaire, ce qui serait la réalité du métier plus tard. Cette « réalité » n’est autre que contingente et il serait absurde de vouloir ne serait-ce que la saisir. Finalement, se vouloir ainsi en « futur architecte » n’est pas si grave, il faut bien apprendre et beaucoup. Faire projet est important pour penser la translation, la transformation et ne pas se satisfaire du statu quo. Pourtant que fait-on lorsque celui-ci n’est même pas une évidence ? Et bien il vaut mieux parfois dire clairement je ne sais pas, de toutes les manières si possible les plus radicales. Parce que maintenant je sais déjà, un peu. Je sais un peu faire pour de vrai.
Ce projet s’est toujours voulu un projet de recherche par l’architecture, et non pas de recherche sur l’architecture. Ce qui veut dire prendre les libertés du projet pour emmener une connaissance, et se permettre les biais nécessaires au développement du projet. Tout en formulant des hypothèses, il fonctionne plutôt comme un Altas de situations d’architecture. On ne prétend ici ni à la science ni à la scientificité, mais seulement au cadre voulu de méthodologies rigoureuses. Et non pas à l’image de la science, de la recherche, il n’est pas question de prouver un savoir. Mais seulement et surtout faire apparaître des récurrences qui elles, permettent d’appréhender une connaissance du territoire. Ce qui se répète peut être vrai, du moins cela pose des problèmes en dehors du cadre de notre subjectivité. Le territoire se montre d’abord à nous, avant de choisir ce qu’il serait, et ainsi ses potentialités apparaissent comme plus vraisemblables. Parce qu’elles ne sont pas exactement vraies.
Cette recherche par le projet sur le territoire d’Arles, se permet d’abord de demander ce que l’on regarde. Car le défaut de l’architecte c’est de choisir des morceaux d’un imaginaire du réel, le rural serait le paysage naturel, et d’en justifier par le projet une vérité hors contexte. Alors que cet échantillonnage partiel, son idéologie, ne regarde que lui. Il s’agit ici, dans ce processus, de la référence utilisée dans le cadre du projet. Cette recherche par la langue de l’architecture soit la représentation, ne cherche pas à transformer une notion fausse en projet. Mais par la récurrence de ses différentes méthodologies, de penser la potentialité des transformations. On se le permet, il n’y a pas d’argent à faire ici. Il s’agit de comprendre de quoi l’on parle et ensuite d’ouvrir les portes avec assurance.
Institution pour lanceurs d’alerte
Projet de Licence
Studio : Les trois écologies, défendre la société contre elle-même.
Professeurs : Jean-Pierre Vallier, Florian Bosc Malavergne.
ENSA Paris-Malaquais 2020
Logements à Central, Hong Kong : une absence critique
Projet de Licence
Studio : Reclaiming Central
Professeur : Holger Kehne
The University of Hong Kong
Department of Architecture 2018
The project is divided into three main developments to emphasize a critical discourse about the field of architecture and the situation in Central Hong Kong. They are: the project as an object, a theoretical critique of the public life in Central, the development of a housing system and a progressive building technology.
Two problems in the situation of Central Hong Kong have shown to be important to rethink, the complexity of the public space through bridges and the coercive importance of flows. They create an interesting informal public life, as seen through the occupation of domestic workers, but we cannot infer that the public space in Central is devoted to the quality of the public life or any political activity. But public space in Central remains the apparatus of technocratic power through a metanarrative of development and at large with the imaginary of money. These images are those of the HSBC building which are being erected as the monument that represents Hong Kong.
Firstly the project reformulates the public space from the HSBC bank to the pier, through the clarification of the historical development of the area in a continuous pedestrian public space where the architecture remains punctual and not the main issue. Secondly, the project shifts the image of the HSBC bank as the main monument, but as a critique of this situation, at the end of the historical axe from HSBC to the pier, takes place an absence to criticize this metanarrative generated by the generic character of the project and the physical void oriented to the sea.
Couverture des sols en france métropolitaine
Source :
Corine Land Cover, Copernicus, 2018.
Couleurs :
Sanzo Wada, A Dictionary of Color Combinations, Japon, Seigensha, 2010.
2021